jeudi 10 avril 2014

Qui sont les Serbes et d'ou vient i'ls ?

                                                    Qui sont les Serbes et d'oü vien t'ils ?
 Qui sont les Serbes et d'oü vien t'ils ?

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SERVIE. Qui sont les Serbes et d'oü vien t'ils ?
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CHAPITRE I".

DonnÉes GÉographiques. —Cette principauté, qui correspond à l'ancienne Moesie supérieure et qui, malgré son indépendance de fait, est regardée par les Turcs comme faisant partie de l'eïalet de Roumélie, est bornée au nord par le Danube et la Save, au sud par l'Albanie

et la Macédoine, à l'est par la Bulgarie; la Bosnie forme sa limite occidentale. Sa largeur moyenne mesure à peu près trente-cinq lieues, et sa longueur, d'orient en occident, est d'environ trois degrés géographiques. Les hauteurs et les gorges du Monténégro la défendent du coté de la mer, et les plis de terrain que tonnent ses montagnes lui permettent de lutter avec avantage contre des forces numériquement supérieures.

L'étendue du territoire serviena varié selon les époques. Ainsi, après les conquêtes d'Etienne Duschan , vers le milieu du quatorzième siècle, ce prince .irait réuni sous sa domination : 1° la Servie proprement dite ; 2° la Rascie ; 31 la Pnmordia, c'est-à-dire une partie de l'Hertzégovine avec le cours de la Narenta jusqu'à l'Adriatique ; 4" la Sla- vonie; 6" la Bosnie; 6" la Bulgarie; 7" la Macédoine; 8" la Dalmatie; 9° la Croatie.

Langue. — Quoique ces provinces aient été, pour la plupart, conquises par Its Vénitiens , les Hongrois, les Autrichiens et les Turcs, elles continuent de former la patrie des Slaves, unis en dépit des remaniements politiques par la lan- ne et le lien non moins puissant des mêmes souvenirs nationaux. Le Danube, la Save, la Drinn, la Morava, le Vardar et d'autres fleuves moins considérables sont souvent cités dans les chants de tîntes ces peuplades; et la poésie les associe encore de nos jours à des idées «le gloire et d'indépendance. Des mon- lapies, des monastères ont gardé le nom d'anciens guerriers ; des villes de- (xmlongtempsconquises par l'étranger, comme Raguse, Mostar, Séraïévo, Dul- flino, Durazzo, Scutari, Prisren, Trav- nik, aujourd'hui déchues, revivent dans la poésie survienne avec leur ancienne importance historique ; de sorte que, si le royaume d'Ivan Tzernoïévitch ou d'Etienne Duschan se reconstituait soudainement par le courage d'un Hunyade pu d'un Seanderbeg, on pourrait croire que la conquête aurait à peine altéré 1« mœurs et le génie guerrier de ses habitants.

Avant que les Slaves s'établissent dsns ces riches contrées, elles furent wupéestour à tour par lesTriballiens, les Dardaniens, les Scordisqucs, les R*ss«, qui furent subjugués par les Romains. Nous avons vu que sous ces derniers elles tirent partie de la Pan- winie « de la Mœsie, dont elles parta- wnt les vicissitudes. Ravagées par les Hnns, elles ne furent qu'a demi sou- mis'S aux empereurs de Byzance.

ORir.isE. — Nous rie nous arrêterons P's à discuter si les Servions tirent leur

nom des Sorabes de a Lusace : peut- être sont-ils de la même famille que les Thraces et les Sarmates ; ce qui est hors de doute, c'est qu'ils appartiennent à la race slave, et qu'après s'être établis sur le Danube ils occupèrent la Servie actuelle, la Bosnie, la Trébonie, la Pri- morie et quelques côtes de l'Adriatique entre Cataro et Durazzo. Quelque, temps auparavant, les Croates, peuplade de la même origine que les Serviens, s'étaient empara d'une partie de la Dalmatie, soumise dès cette époque à un joupan, sous la protection de l'empereur grec. Les Croates et les Servions se réunirent plus tard sous l'autorité d'un grand joupan ( véliki joupan).

Une circonstance qui a eu sur les mœurs et l'avenir des Slaves du Danube une influence bien remarquable, c'est qu'ils recurent les premières notions du christianisme dans leur propre langue ; et que dès lors la liturgie et les saintes Écritures furent traduites en slayon. Comme leur conversion eut lieu à la même époque où ils reconnurent la suprématie des empereurs grecs, ces derniers purent espérer que la soumission des Serviens serait complète. Cependant ils n'acceptèrent qu'avec des restrictions la suzeraineté politique et l'excercice de la domination religieuse. D'abord toute espèce de joug paraissait insupportable ù leur caractère remuant et à leurs instincts belliqueux ; et en outre ils trouvaient dans la protection de l'Église latine un point d'appui et une protection dont ils ne se firent point scrupule d'abuser en mainte circonstance.

La première condition qu'ils mirent à leur dépendance, c'est qu'ils ne seraient pas gouvernés par des officiers grecs et qu ils choisiraient eux-mêmes leurs chefs parmi leurs compatriotes ; grftce à ce droit, ils conservèrent le principe électif, base de tout gouvernement libre.
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Quoique les premières semences ilu christianisme eussent été répandues depuis longtemps parmi les Slaves du Danube, les invasions successif de peuplailes païennes avaient compté; tement dénaturé les croyances,_qm offraient un mélange grossier d'idolâtrie et de pratiques superstitieuses. Ce fut précisément à l'époque où éclata le schisme en Orient, c'est-à-dire vers la fin du neuvième siècle que les Serviens , effrayés des ravages des Sarrasins, dont "les pirates avaient pillé If côtes de la Dalmatie, renoncèrent au paganisme, et implorèrent la protection de l'empereur Basile, qui envoya des prêtres pour les baptiser et les instruire. Os missionnaires les trouvèrent déjà prévenus contre l'Église d'Occident. Némania ou Néman, qu on trouve également cité parmi les princes de la Rasc.ie, semblaitdisposé à acccepter la suprema- tie de l'empereur des Germains; ce qui ne l'empêcha point de bâtir un gran1
SERVIE. 
Qui sont les Serbes et d'oü vien t'ils ?

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consacrées an culte d'Orient. Il fonda le cloître de Khilendar, sur le mont Athos, ra grande vénération parmi les tribus slaves dn Sud. Il y prit le froc de ca- loyer, et y mourut en grande vénération.

Le concile de Dioclée, tenu en 1199, avait déclaré en principe la séparation des pouvoirs spirituel et temporel. Cette prescription contrariait les idées d'indépendance qui caractérisent le génie *rvien, et ramena les Slaves vers la communion grecque. Saint Sava, fils de Vtnaaia poursuivit l'oeuvre de son père, ei fonda l'ordre religieux sur une hase nationale. Le patriarche de Constau- tmople accorda aux Serviens le privilège d'élire leur archevêque dans le sein Je lenr propre clergé ; et saint Sava fut ce premier archevêque. Il établit sa résidence à Uschitz , et le caractère sacré dont il fut revêtu ajouta à la considération qu'il méritait comme prince temporel; il Dt monter son frère sur le trône, le couronnant lui-même, avec les wrémonies du rit grec, au milieu d'un concours nombreux de prêtres et de laïques, qui répétèrent après lui le Credolon la formule orientale.

Nous nous abstenons de donner la suite des princes serviens; l'histoire i!e cette époque est trop confuse pour lu'il soit possible de présenter cette série avec ordre et sur des documents Authentiques. Il est à espérer que quelques Slaves, jaloux de donner au monde lettre des renseignements plus complets et plus exacts que ceux qu'il est permis de consulter, trouveront dans Is chartes des cloîtres et surtout dans les archives du mont Athos des données qui combleront les lacunes et redresseront bien des erreurs. Mais ce que nous avons dit suffit pour donner une idée de ce qu'était le pays dans le IMorzième siècle. Cette opinion est eIle de Rauke, dont nous suivrons souot les appréciations et le plan pour «
Plusieurs circonstances ont concouru 3 isoler les Slaves dans leurs instituions; nous avons indiqué les prin- wpales; c'est grâce à ces conditions particulières qu'ils u'ont point été ab- *>rt>« par les Grecs, les Allemands ou '« Vénitiens. Au premier abord, il pa

raît singulier qu'ils ne se soient pas réunis à la grande famille slavo-russe, dont les rapprochaient le langage et les croyances religieuses. Un coup d'oeil rapide sur l'histoire de Russie suffira pour expliquer comment la Servie a échappé au sort de tant de peuplades qui ont payé de leur liberté favantage d'appartenir à un gouvernement fort. Parmi les causes qui n'ont pas permis aux Russes de s'agrandir du cmé du sud, il faut compter en première ligne les querelles des princes apanages, qui les portaient plutôt à se disputer leur héritage qu'a faire de nouvelles conquêtes, de sorte que la tendance des premiers descendants de Ruric à s'étendre vers le Danube, pour inquiéter de là Constantinople , fut abandonnée par les grands princes. Un motif plus impérieux encore fut l'invasion desMon- gols, qui pesèrent sur ce vaste pays depuis le treizième siècle et qui inquiétèrent la Russie jusqu'à 1,1 destruction de la horde de Casan et l'époque l'abaissement définitif des Tartares de la Crimée. Quant à la Pologne et à la Bohême, elles n'ont point cessé d'entretenir avec l'Occident des rapports religieux et politiques.

Les Mongols, affaiblis par leurs conquêtes et trop éloignés de leur patrie pour réparer leurs pertes, furent repoussés par les tribus slavo-germaniques de la Silésie et sur les fontieres de l'Autriche. Leurs armées, qui consistaient surtout en cavalerie, ne pouvaient ni se déployer ni subsister longtemps dansdes contrées montagneuses. Aussi, échouèrent-ils en Servie, où l'archevêque, après avoir invoqué la protection de saint Sava et d'Arsénius, conduisit les Slaves au combat, et repoussa les infidèles.

L'empire latin, sorti des querelles qui s'étaient élevées entre les empereurs grecs et les princes croisés, manifesta des prétentions au royaume de Servie ; rnnis il était trop faible' pour les appuyer efficacement. Baudouin II transmit ses droitssur la Servie et l'Albanie ; mais ces provinces, soutenues par les Vénitiens, s'inquiétèrent peu de ces prétentions.

Le rétablissement de l'empire grec fut le signal de nouveaux troubles. Les empereurs, dans la crainte des Latins, se virent obligés de faire quelques concessions aux exigences de Rome, ce qui exaspéra le bigotisme de la populace ; ces dissentiments achevèrent d'énerver le gouvernement; et les Serviens profitèrent de la circonstance pour prendre l'offensive : ils s'emparèrent du pays que baigne le Vardar supérieur et qui avait appartenu à leurs ancêtres; 1 impuissance de Constantinople les encouragea à faire de nouveaux empiétements, et vers le milieu du quatorzième siècle ils dominèrent sur la partie la plus considérable de l'Illyrie.

La politique de leurs princes s'attachait à favoriser dans l'empire grec le parti opposé à la cour. C'est ainsi qu'ils appuyèrent Andronic contre son frère aîné et qu'on les vit offrir un refuge à des gouverneurs tombés en disgrâce et dont le pouvoir se releva plus fort par leur appui.

Lorsque Cantaeuzène revêtit la pourpre, les Serviens formaient un peuple nombreux et puissant ; les avances que leur fit le prétendant à l'empire semblaient leur présager un accroissement rapide de grandeur et de prospérité. Le nouvel empereur, voyant son antorité chancelante et ne rencontrant autour de son trône que discorde et impuissance, tandis que la capitale était livrée à des disputes puériles et à l'esprit de rébellion, devait chercher ailleurs un appui sérieux. Il s'adressa au puissant roi de Servie, Etienne Duschan, qu'il alla trouver dans sa résidence de Pristina pour l'engager à embrasser son parti. Les deux princes convinrent entre eux que les avantages de la guerre qu'ils entreprenaient en commun appartiendraient à celui qui les aurait remportés, sans que l'autre eût rien à y prétendre; et que les villes que l'un ou 1 autre considérerait comme ennemies auraient la liberté de se déclarer, à leur choix, pour l'empereur ou pour le roi des Serviens. Si cette convention, dont parle Nicéphore Grégoire, a eu lieu effectivement, il en résulterait, comme l'observe l'historien de la Servie, que Cantacuzène et Etienne Duschan avaient cimenté leur alliance, selon la coutume servienne, par les liens de la fraternité. Vingt- quatre voïwodes accompagnèrent Cantacuzène pour l'aider à s'assurer le trône.

Les habitants du pays où se faisait

la guerre étaient pour la plupart d'origine slave, de sorte que des villes importantes telles qu'Édesse et quelques autres se soumirent à Duschan, bien qu'elles eussent cédé aux armes de Cantacuzène. Ce dernier, malgré la teneur des conventions, en témoigna de la jalousie, et pour montrer à so'n allié qu'il pourrait désormais se passer dclui, il appela à son secours les Turcs Os- maniis. qui venaient d'envahir l'Asie Mineure. Cette déloyauté n'eut pas le succès qu'en attendait l'empereur; Duschan combattit avec gloire les infidèles; et, par un sentimentde magnanimité, il s'abstint de toute hostilité envers son frère d'armes. Toutefois, tandis que Cantacuzène portait ses armes victorieuses dans la Thrace, le roi serran s'empara de la Macédoine; la ville de Pliera? et quelques autres tombèrent en son pouvoir. La renommée de ses exploits lui facilita de nouvelles conquêtes, et le courage, joint à un? grande habileté, le fit triompher dansdes luttes douteuses. Ses États s'étendirent bien au delà des frontières du jou pan Néinania ; ils comprenaient le cour* supérieur de la Raschka, rivière quia donné son nom à la Rascie, jusqu'à la Save. Menacé par Louis de Hongrie, H marcha contre ce prince après avoir reçu la bénédiction du clergé , et il eut I honneur de forcer son ennemi à reculer; selon l'historien Engel, il s'empara de Helgrade, déposséda le ban de Bosnie, et donna à cette province un gouvernement indépendant. Raguse lui rendi de grands honneurs, en 1347, et se m sons sa protection. Les Albanais combattirent sous ses étendards ; Arta « Janina reconnurent sa domtnanoi Maître de ces positions importantes, M envoya ses lieutenants dans la Roumeiie:

et les Slaves bulgares, en reconnaissant son autorité , semblaient lui ouvrir chemin de Constantinople.
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Source;http://www.google.com/books?id=IDILAAAAIAAJ&pg=PA243&dq=lazare&lr=&hl=fr&output=text

mardi 27 août 2013

L'origine de serbes


Invasions serbe dans le Ballkan..


Albanais et ocupation turc..

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Albanais et leurs empereurs


Les albanais autochtone d'origine Illyriens




Les Albanais avant l'ocupations serbe, se sont des autochtones Illyriens et les serbes de conquistadors comme les espagnioles etait pour les indigénes en ameriqe pres-colombiene...
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Shqiperia 5vite para betejes se Kosoves





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Albanais les ancêtres d'Illyrie












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Komandanti Gjergj Kastrioti ne betejen e Kosoves 1389


Gjon Kastrioti, le pér de Gjeorge Kastrioti etait comandent de l'armée de la coalitions contre les turc  a la bataille du Kosovo 1389

 Komandanti i Betejes  se Kosoves  Gjergj Kastrioti i I-rë duhej te ishte gjyshi i Skenderbeut ?




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La verité sur la Bataille du Kosovo 1389

"La plaine de Kossova (en hongrois Rigomazeu,qe do thote Rigo= fusha dhe mazeo= mellinja, en allemand le champ des merles) a cinq mille pas de largeur et vingt mille de longueur; traversée par une petite rivière, elle est enfermée de tous cotés par des montagnes de peu d'élévation, auprès desquelles sont bâtis de jolis villages..."

Citimi i dokumenteve turke; "Plain de Kossova (Rigomazeu, në hungarisht, Amselfelder, gjermanisht në këtë fushë te vogël, pesë mi hapa= afer 5 kilometra dhe njëzet kilometra të gjatë, ku kalonte një lumë i vogël, është e rrethuar nga të gjitha anët nga male me lartësi të ulët të cilat janë ndërtuar disa fshatra"







Lugina e Drenicës dhe lumi i vogel.





Aleatet ballkanikë ne betejen e Ddrenicës me 1389






























 La plaine de Kossova (en hongrois Rigomazeu,qe do thote Rigo= fusha dhe mazeo= mellinja, en allemand le champ des merles) a cinq mille pas de largeur et vingt mille de longueur; traversée par une petite rivière, elle est enfermée de tous cotés par des montagnes de peu d'élévation, auprès desquelles sont bâtis de jolis villages...

Sulltan Murati i I-rë, pasi perfundoi lufterat ne Azi, iu kthye perseri Ballkanit, ku ne vitin 1365 ushtria otomane kishte thyer krishteret afer Nishit por me 1371 afer lumit Marica në Bullgari te krishteret njohen disfaten finale dhe u deshen ti nenshtrohen osmanlive.
Ishte traktati i parë qe sulltani lidhte me krishteret qe keta Serbet, Bullgaret, Boshnjaket duheshin t'iu permbaheshin kesaj paqe.
Shishmani, mbreti i bullgarve kishte zgjedhur qe ne vend qe ti paguaje atribute sulltanit, ai i jep vajzen e tij kurse serbet dhe boshnjaket duheshin qe ti te pagujne tatime permes spahijve te tyre qe osmanlijet i kishin vendosur ne qendrat e medha. Marrveshja pra ishte qe serbet e Bullgaret te inuadroheshin edhe ne ushtrine osmane duke derguar ushtar te cilet sherbenin me se shumti ne mirembajtjen e ushtrise turke duke furnizuar ate me mjete te nevojshme.

Keshtu qe nga viti 1365 e deri 1371 turqit kishin ven kembet ne Ballkan, pra permes Spahijve pa e nenshtruar teresishte por duke iu lene nje autonomi te gjithe despoteve krishter.
Mirepo kjo situat e nenshtrimit nuk iu konvenonte te krishtereve, te revoltuar nga atributet e shtrenjta qe sulltani iu merrte, perpos kesaj, serbet e bullgarte duhej te furnizonin ushtrine turke edhe me trupa mobilizimi ne njerez per luftrat e tij ne Azi.Keshtu duke shfrytezuar preokupimet e sulltanit me luftra ne azi at vendosen te ngrihen ne kryengritje.
Nje kryengritje shperthen ne Ballkan derisa Murati ishte i zenë me luftimet ne Azi, ku Shishmani kishte lidhur aliance me Llazarin e Serbisë, nipin e Dushanit, te cilet ne kete kryngritje i largojne Spahijet osman duke gjetur perseri lirine e tyre.
kjo revolte e vitit 1387 nxiti sulltaninqe te kthehet perseri qe ti nenshtroje te krishteret e ballkanit. Ai kishte zgjedhur te kaloje Thrakine pertej maleve hoemus qe ishin si nje mure mbrojtes i pakapercyeshem per nje ushtri te madhe qe te futet ne mbrendesi te krishterve.
Ne kete kohe Kosova ishte nje qender strategjike ku ne kete vend mund te arrihej lehte nga te gjitha anet, si per Boshnjaket e Hercegovet, Hungarezet, Shqiptaret, Vllahet, Bullgaret e Polaket qe te mblidhen ne ktë fushë me se lehti si vend takim eshte se pari per arsye te pershtatjes se terrenit dhe distances me te volitshme te bartjes se ushtrive aleate.
Hungarezët duhej te kalonin Danubin per te mbrrijtur deri në Kosovë pastaj drejt jugyut duehj hecur kembe dhe me kalores se paku 7 ditë, poashtu edhe ushtria Boshnjake, duhej te kalonte te gjithe ate rrugetim poashtu 7 dite rrugetim. trupat e Gjergj Kastriotit te I-rë, pra vellaut te Gjon Kastriotit kishin dy mundesi te hynin ne kosove, ng gryka e kaqanikut ose nga Kuksi. Pra per te gjithe ushtrit ky vend ishte mesi dhe pershtatej per luftime, kishte një lum me ujë te mjaftueshem, te imagjinojmi njehere jo vetm per njerez por i gjithe mekanizmi i luftes mbahej ne kuaj te cilet duhej mbajtur e kujdesur per ta me ushqim te mjaftueshem. Poashtu edhe per ushtaret duhej te kete ushqim e pije te duhur qe ne Kosovë gjendeshin keto pajisje per nje betej te ketij rangu.
Sulltani pra u nis nga Brusa, kaloi Bosforin, (atehere Konstantinopoja ishte ende e pa pushtuar)duhej te arrije ne Jardika.Ndalet ne Gustendil(Kustendil) tri dite dhe merr rrugen drejte Nishit qe e quanin Sheherkoj.
Sulltani me vete kishte sjellur edhe deve, keto kafsh te pa para per krishteret, mendonte se do ti impresionoje me to, por kishte sjellur edhe disa topa nga azia qe me gjithe kete stratagjem te jashtezakonshem shpresonte ne fitore kunder aleatve krishtere.
Nga Hajka pra arrin ne Jardika(Sofije) Gustendil, Uluova, Karatova, kalon gryken e Orbelusit(Kaçanikut) dhe Gunushiizir dhe hyn ne Kosovë peballe ushtise krishtere te cilet prisnin ushtrin osmane ne luginen Drenices, një lum i vogël qe derdhej ne Sitnicë, perndryshe ky lum ishte i imet, lumei shirave.
Drenica eshte nje lum i vogel ne krahasim me Sitnicen.
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Traduction : Français » Albanais, par google traduction;

Les alié se sont reunis pou decider de guerre avec les chefs de son armée, et tous furent d'avis de s'avancer dans le pays de l'ennemi. Ewrenos-Beg et Jigit-Pascha prirent la conduite de l'avant-garde. L'armée, tirant au nord, traversa les gorges de l'Orbelos, campa à Gunvschhisz;ir (1 ), sur la rive occidentale de la Morava, et passa le fleuve dans la nuit, tambour battant, enseignes déployées, en six divisions. La première était conduite par le grand vesir, la seconde par le prince Bajesid. la troisième par Aine-Beg, la quatrième par le prince .Iakub, la cinquième par Saridsch-Pas- cha, et la sixième par Murad en personne (2). la plaine de Kossova (en hongrois Rigomazeu, en allemand le champ des merles) a cinq mille pas de largeur et vingt mille de longueur; traversée par une petite rivière, elle est enfermée de tous cotés par des montagnes de peu d'élévation, auprès desquelles sont bâtis de jolis villages (3). Là, les troupes de Murad se trouvèrent en face de l'armée , bien supérieure en nombre, des grinces alliés de Servie, de Bosnie, d'Herzogewine et d'Albanie, et le sultan délibéra avec ses généraux pour savoir si l'on attaquerait sans s'arrêter à la supériorité de l'ennemi (4). Plusieurs furent d'avis df réunir les chameaux devant le front de l'armée , afin de jeter le trouble dans les rangs des Européens par l'aspect étrange de ces animaux (6), et de s'en servir en même temps comme d'une sorte de rempart. Le prince Bajesid combattit cette proposition. « Le ciel, disait-il , avait jusqu'alors couvert les armes ottomanes d'une protection si extraordinaire qu'il n'était pas besoin d'une telle ressource ; un stratagème de cette nature portait atteinte à la confiance que l'on mettait en Dieu ; il fallait combattre face à face et à découvert.» Le grand vesir appuya ce sentiment du prince par le résultat de la consultation faite dans la nuit sur les feuillets du Koran, selon la coutume. H était tombé sur ce passage: «0 Prophète, domute les infidèles...

Perkthimi perafersishte ne shqipe qe duhet te korrigjohet posa te me premtoje koha, andaj kerkoj falje per gabimet qe do hasni...;
Ewrenos Begu dhe Jigit Pascha moren udhëheqjen e avangardës. Ushtria levizte drejt veriut, e kaloi grykë e Orbelosit, kampet Gunvschhisz ir (1), në perëndim kaluan lumin Morava natën, duke rrahur tupanin, të vendosura në gjashtë divizioneve. I pari ishte i udhëhequr nga vesiri i madh, i dyti nga princi Bajezit, i treti nga Ainelutem, i katërti nga Princi Jakub, i pesti nga Saridsch Josha, dhe i gjashti personalishte nga sulltan Murati ne mes i rrethuar me truprojen, çaushet e tij(2).

"Plain de Kossova=Fushë Kosova(Rigomazeu në hungarisht, Amselfelder ne gjermanisht këtë fushë= blackbirds) jo me e gjere se pesë milje dhe njëzet kilometra të gjatë qe e prente fushen një lumë i vogël, fusha është e rrethuar nga të gjitha anët nga male me lartësi të ulëta rrethe te cilave të cilat janë ndërtuar fshatra pitoreske (3).  

Këtu Murati e gjeti veten me trupa në frontin e ushtrisë, megjithëse në numër të lartë, që shërbejnë gërvimë aleatët në Bosnjë, Shqipëri dhe Herzogewine, dhe diskutimet e sulltan me gjeneralët e tij për të parë nëse ne sulm i pa ndalur në superioritetit të armikut (4). Disa ishin të mendimit se duhej angazhuar edhe devet qe kishin sjellur nga Azia ne krye te ushtrisë, mirepo kishin frikë se mos shkatonin huti e probleme në radhët e tyre edhepse per evropianët dukeshin të çuditshme keto kafshë (6), dhe përdorimin e tyre në të njëjtën kohë si d një lloj mburojë. Princi Bajesid luftuan propozimin. "Zot," tha ai, më parë i kishte mbuluar Osmane ushtrisë e mbrojtjes në mënyrë të jashtëzakonshme se nuk ka nevojë për një burim të tillë, një dredhi të kësaj natyre prekur një e besimit Perëndia duhet të vendosen në luftën ballë për ballë dhe të shkurtër. "ndjenja e përgjithshme vesir mbështetën princ nga përfundimi i konsultimeve të bëra në natën në faqet e Kur'anin, sipas doganore. H ra mbi këtë pasazh: "0 Pejgamber domute infidels...


Aleatet ballkanikë ne betejen e Drenicës me 1389

La plaine de Kossova (en hongrois Rigomazeu,qe do thote Rigo= fusha dhe mazeo= mellinja, en allemand le champ des merles) a cinq mille pas de largeur et vingt mille de longueur; traversée par une petite rivière, elle est enfermée de tous cotés par des montagnes de peu d'élévation, auprès desquelles sont bâtis de jolis villages...

Sulltan Murati i I-rë, pasi perfundoi lufterat ne Azi, iu kthye perseri Ballkanit, ku ne vitin 1365 ushtria otomane kishte thyer krishteret afer Nishit por me 1371 afer lumit Marica në Bullgari te krishteret njohen disfaten finale dhe u deshen ti nenshtrohen osmanlive.
Ishte traktati i parë qe sulltani lidhte me krishteret qe keta Serbet, Bullgaret, Boshnjaket duheshin t'iu permbaheshin kesaj paqe.
Shishmani, mbreti i bullgarve kishte zgjedhur qe ne vend qe ti paguaje atribute sulltanit, ai i jep vajzen e tij kurse serbet dhe boshnjaket duheshin qe ti te pagujne tatime permes spahijve te tyre qe osmanlijet i kishin vendosur ne qendrat e medha. Marrveshja pra ishte qe serbet e Bullgaret te inuadroheshin edhe ne ushtrine osmane duke derguar ushtar te cilet sherbenin me se shumti ne mirembajtjen e ushtrise turke duke furnizuar ate me mjete te nevojshme.

Keshtu qe nga viti 1365 e deri 1371 turqit kishin ven kembet ne Ballkan, pra permes Spahijve pa e nenshtruar teresishte por duke iu lene nje autonomi te gjithe despoteve krishter.
Mirepo kjo situat e nenshtrimit nuk iu konvenonte te krishtereve, te revoltuar nga atributet e shtrenjta qe sulltani iu merrte, perpos kesaj, serbet e bullgarte duhej te furnizonin ushtrine turke edhe me trupa mobilizimi ne njerez per luftrat e tij ne Azi.Keshtu duke shfrytezuar preokupimet e sulltanit me luftra ne azi at vendosen te ngrihen ne kryengritje.

Nje kryengritje shperthen ne Ballkan derisa Murati ishte i zenë me luftimet ne Azi, ku Shishmani kishte lidhur aliance me Llazarin e Serbisë, nipin e Dushanit, te cilet ne kete kryngritje i largojne Spahijet osman duke gjetur perseri lirine e tyre.
kjo revolte e vitit 1387 nxiti sulltaninqe te kthehet perseri qe ti nenshtroje te krishteret e ballkanit. Ai kishte zgjedhur te kaloje Thrakine pertej maleve hoemus qe ishin si nje mure mbrojtes i pakapercyeshem per nje ushtri te madhe qe te futet ne mbrendesi te krishterve.
Ne kete kohe Kosova ishte nje qender strategjike ku ne kete vend mund te arrihej lehte nga te gjitha anet, si per Boshnjaket e Hercegovet, Hungarezet, Shqiptaret, Vllahet, Bullgaret e Polaket qe te mblidhen ne kete fushe me se lehti per vend takim per arsye pershtatje terrenit dhe largesie te bartjes se ushtrive te ketyre kombeve.
Hungarezet duhej te kalonin Danubin per te mbrri ne Kosovë duehj hecur kembe dhe me kalores se paku 7 ditë, poashtu edhe ushtria Boshnjake, duhej te kalonte te gjithe ate rrugetim poashtu 7 dite rrugetim. trupat e Gjergj Kastriotit te I-rë, pra vellaut te Gjon Kastriotit kishin dy mundesi te hynin ne kosove, ng gryka e kaqanikut ose nga Kuksi. Pra per te gjithe ushtrit ky vend ishte mesi dhe pershtatej per luftime, kishte një lum me ujë te mjaftueshem, te imagjinojmi njehere jo vetm per njerez por i gjithe mekanizmi i luftes mbahej ne kuaj te cilet duhej mbajtur e kujdesur per ta me ushqim te mjaftueshem. Poashtu edhe per ushtaret duhej te kete ushqim e pije te duhur qe ne kosovë gjendeshin keto pajisje per nje betej te ketij rangu.

Sulltani u nis nga Brusa, kaloi Bosforin, (atehere Konstantinopoja ishte ende e pa pushtuar)duhej te arrije ne Jardika.Ndalet ne Gustendil(Kustendil) tri dite dhe merr rrugen drejte Nishit qe e quanin Sheherkoj.
Sulltani me vete kishte sjellur edhe deve e topa, keto kafshë te pa para per krishteret, ai mendonte se do ti impresionoje me to, poashtu kishte sjellur edhe disa topa nga azia qe me gjithe kete stratagjem te jashtezakonshem shpresonte ne fitore kunder aleatve krishtere.
Nga Hajka arrin ne Jardika(Sofije) Gustendil, Uluova, Karatova, kalon gryken e Orbelusit(Kaçanikut) dhe Gunushiizir dhe hyn ne Kosovë peballe ushtise krishtere te cilet prisnin ushtrin osmane ne luginen Drenices, një lum i vogël qe derdhej ne Sitnicë, perndryshe ky lum ishte i imet, lumei shirave.

Drenica eshte nje lumë i vogël ne krahasim me Sitnicen ?

Ku dhe pse mbeshtetemi me kete hipotez ?

Ka shumë fakte qe deshmojnë se kjo betej eshte zhvilluar ne Luginen e Drenicës, se pari citimet e autorve turkë te cilet permendin një fushë të vogël, te ngushte, afer 5000 hapa, perafersishte 5 kilometra deh e gjate afer 20 kilometra, në mes e ndan një lum i vogël, rrethuar me male te ulta rrethe e perqarkë ku ndodhen fshatra pitoreskë"....
Me kete deshmi gjithesesi duhet eliminuar fushen e kosovës e cila është teper e madhe, e gjere dy fish me teper se sa e pershkruar, poashtu e gjatë 4à kilometra, me çka nuk i perputhet deshmis se dokumenteve osmane. Tjeter eshte pse propaganda serbe eshte ngulitur ne kete vend ne baz te deshmis se vetme te tyrbes se Sulltan Muratit ku gjoja aty eshte varrosur sulltani gje qe edhe kjo eshte e pa vertete sepse trupi i Muratit te vdekur u dergua ne Brusa, pertej Bosfori dhe u varros ne oborr te nje xhamisë, kurse kjo tyrbja ka mundesi qe te jete varri i Jakubit qe u vra nga Bajaziti pas betejes ne kete vend qe eshte sot e e jo ne fushe te betejes.
Mandej edhe gojdhanat tona tregojne edhe sot ngjarje te Kronit te Mbretit ku thuhet se aty afer Bab Mreti kishte vendosur tendat dhe kishte dhe kur e shef se ushtria e tij kallej eti per ujë e nxjerr shpaten dhe e ngul në shkembë ku menjehere buron uji dhe shpeton ushtrine e tij.

Poashtu nese ndalemi nje çastë me kete citim nga burimet  turke,  ne dorë menjehere do vrejmi se kjo fushë eshte e rrethuar me male per rrethë, në krahasim me "fushën e kosoves" ku aty ne ate hapsir teper te medhe as qe vrehen malet per rrethe, pra ketu eshte bere nje ngatrrim nga historianet e sotem ose eshte bere qellimishte kjo propagand e ushqyer nga nacionalizmi serbë;

Mirepo per ne shqiptaret me siguri se kjo betej ka ndodhur vetem se ne Luginen e Drenicës por siç e thash, duhet te permblidhen tani edhe deshmi tjera si kerkime arkeologjike ne terren per te ardhur deri te provat e sakta.

Albanais au bataille du Kosovo

Dans la Bataille du Kosovo coalition chrétienne formée des; Albanais, serbes, bosniaqe ...
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dimanche 26 mai 2013

Les albanais face au l'empire ottoman

Chrétiens et Turcs
Par Eugène Poujade

Les Albanais qui habitent l'ancienne Illyrie et l'Épire, ou la haute et basse Albanie, ont entre eux des différences profondes. Ceux de la haute Albanie s'appellent Ghegues, et le pays qu'ils habitent s'étend du pied du Montenegro et des frontières de la Bosnie jusqu'à Bé- rat. Ils lui donnent le nom de Ghegaria. Ils sont musulmans, catholiques ou grecs. Qu'ils suivent la croix ou le croissant, ils sont très-attachés à leur religion. Ils sont grands, robustes, disciplinés. Leur costume est beau. Ils portent une veste de drap rouge brodé, avec des manches pendantes et une tunique de même drap enserre leur taille et laisse à peine voir sur le devant la foustanelle blanche ou le jupon, qui descend au-dessus du genou. C'est sous le règne de Mourad II que l'istamisme lit les plus grands progrès en Albanie, lorsque Scanderbeg viola sa foi envers le sultan et renonça à la religion musulmane.

« Cette double désertion, dit Cantimir, irrita tellement Amurat, qu'il convertit en mosquées toules les « églises chrétiennes du pays des Arnautes, et pour « faire aulant de victimes expiatoires qu'il serait en son « pouvoir, en signe de réparation à Mahomet, il or- o donna sous peine de mort que tous les Épirotes fussent « circoncis. Cette méthode fit des prosélytes sans nom- ii hrc, et tout le pays fut en peu de temps initié à la « foi mahométaue. »

C'était surtout dans la haute Albanie et parmi les Albanais descendant des anciens Illyriens que l'istamisme avait recruté ses adhérents. De tout temps la race illyrienne avait été très-inférieure à la race grecque au point de vue de l'humanité et de la civilisation, et sans doute le christianisme n'avait pas poussé des racines bien profondes chez les Albanais illyriens. Nous verrons cependant bientôt une noble exception dans les Myrdites Albanais catholiques, qui ont conservé leur foi jusqu'à nos jours. Mais un événement qui eut les conséquences les plus graves pour l'Épire et pour l'avenir du christianisme en Orient, ce fut l'apostasie qui signala la domination d'Ali-Pacha. Jusque-là l'istamisme n'avait triomphé que dans la haute Albanie. En Épire même, des villages passèrent en masse d'une religion à une autre; l'exemption du kharatch fut un appât auquel les chrétiens, même ceux de race grecque, ne purent résister. L'Albanais est pauvre, intéressé, peu propre aux arts qui enrichissent. Les Grecs restèrent en plus grand nombre attachés à leur vieille foi; la langue et la croix étaient enseignées par des prêtres ignorants et qui offraient le saint sacrifice de la messe avec des mains qui venaient de manier la hache du bûcheron ou de tenir la charrue, mais dont le cœur était plein d'une foi vive. Ces prêtres conservèrent pendant des siècles le double trésor de la langue et de la religion, et sauvèrent les Grecs de l'istamisme. Quant aux Albanais, ils ne voyaient dans l'attachement à la religion chrétienne qu'une duperie ; ils trouvaient plus commode de commander que d'obéir, mais ils ne contraignaient pas leurs femmes à changer de religion. J'ai connu des chefs Albanais qui avaient encore leurs vieilles mères ou leurs tantes chrétiennes, et dans les villages des Tchames et des Liapes on peut voir fréquemment le mari et la femme manger dans le même bassin de cuivre la pita, galette assez appétissante, la moitié cuite sans beurre pour la femme pendant le carême, tandis que la mokié destinée à l'époux est remplie de viande savoureuse de mouton, et cuite au beurre. On trouve tous les jours des documents où on lit Mehemet ou Abdullah, fils de Constantin ou de Démétrius. Cette apostasie a certainement retardé l'heure de l'affranchissement de la Grèce, et l'a rendu très-incomplet lors de l'avènement du Péloponèse à l'indépendance et à la liberté.

Les autres tribus ou races albanaises sont les Toskes qui sont dans le sandjak d'Avlonc et de Bérat, et les Tchames et les Liapes dans les sandjaks de Delvino et de Janina. Les Grecs instruits de l'Épire croient que les Albanais de la Tchamouria et de la Liapouria sont de race hellénique. Ils ont conservé, en effet, plusieurs des caractères des anciens Grecs. Ils sont menteurs, superstitieux , et doués d'une grande éloquence naturelle. Les femmes et les enfants des Tchames et des Liapes parlent très-bien grec, tandis que dans le reste de l'Albanie, à Prémeti, par exemple, et à Argyrocastro, les femmes ne parlent pas du tout le grec; leur apostasie date, ainsi que nous l'avons dit plus haut, de la domination d'Ali-Pacha. Il y a encore, dans la Tchamourie, des familles albanaises musulmanes qui ont des noms grecs, comme la famille Tenasatos.

Les Albanais sont de bons soldats: Les successeurs  d'Amurat II, dit un historien du xv-me siècle, ou par  estime, ou par politique, ont toujours tenu plusieurs o milliers de ce peuple à leur solde; ils passent pour être les meilleurs soldats de l'empire, et c'est avec raison, car ils vont à l'ennemi avec plus de résolution et plus de flegme que les janissaires; ils ne sont point « rangés par bataillons réglés, mais ils se conduisent « avec un certain ordre dont ils sont convenus entre  eux, au moyen de quoi ils tiennent ensemble et « savent se rallier dans la mêlée ; il faut que l'armée entière soit mise en déroute pour les désunir et les « disperser, Ce qui les rend surtout fameux, c'est la juslesse avec laquelle ils tirent un fusil ; un Albanais se fait un jeu d'enlever avec une balle, à deux cents pas a de distance, une pomme ou un œuf de dessus la tète  de sa mère ou de sa femma »

Cet éloge d'un historien que Gibbon trouve « versé dans la langue, les annales et les institutions des Turcs,» ne saurait cependant s'appliquer qu'aux soldats de la haute Albanie et aux Myrdites Albanais catholiques; les autres ont été et sont des milices irrégulières,sauf pour les régiments incorporés dans l'armée régulière à partir de la création de cette armée sous le suttan Mahmoud, et dont l'incorporation a toujours eu lieu après une expédition en Albanie et une réduction des insurrections albanaises. Ces régiments ont alors figuré parmi les meilleures troupes ottomanes, et à la bataille de Koniah gagnée par Ibrahim-Pacha sur l'armée turque, commandée par Reschid-Méhémet-Pacha, tout l'honneur delu journée du côté des Turcs resta à deux régiments albanais récemment introduits dans l'armée et qui firent preuve d'une discipline, d'un courage et d'une solidité dignes d'un meilleur sort.

http://www.google.com/books?dq=recueille&lr=&pg=PA102&id=4-uCAsuKWSUC&hl=fr

Les albanais a la veille de la Bataille du Kosovo 1389



Lorsque les auxiliaires serviens, de retour dans leur pays, racontèrent le supplice de leurs frères devant Konia, le ressentiment fut général, et la Servie se révolta, comptant sur l'assistance des Bosniens et même des Bulgares, dont le kral Sisman, quoique beau-père de Murad, s'unit en secret contre lui avec Lazare, kral de Servie (2). Les forces des deux peuples firent subir à vingt mille Turcs, alors occupés à p lier la Bosnie, une défaite si complète que cinq mille a peine échappèrent au carnage [1387]. Murad pouvait bien alors disposer des troupt s auxiliaires des princes asiatiques de Tekke, Aidin, Mentesche, Ssaruchan, et Karaman, inclinés devant sa puissance (3); mais, en Europe, léserais de Bosnie, de Servie et de Bulgarie étaient ligués contre lui; le prince de la Tatarie-Dobruze s'était laissé entraîner à la défection; il n'y avait que ses vassaux, les princes de Guslendil et de Serrads h qui lui demeurassent fidèles. Il se prépara donc à une campagne d'Europe; et pour assurer pendant ce temps le repos de l'Asie, il en partagea l'administration dans les cinq sandschaks suivants : le pays de Kermian, qui jusqu'alors avait été gouverné par Bajesid, fut confié au vesir-beglerbeg Timurlasch, attendu que le prince, ainsi que son frère Jakub, sniaient leur père en Europe: un autre Ttmwrtasch-subaschi ( lieutenant de police ) fut placé à la tète de l'administration de Slwrihisar et du pays situé sur le Sangarius; Firus-Beg reçut le sandschak d'Angora; le subaschi Kods- cha-Beg, celui d'Akschehr, et le subaschi Kut


Avant d'entrer en campagne, Murad se rendit à Jenitschehr pour y célébrer son mariage et celui de ses deux fils, Bajesid et Jakub, avec trois princesses byzantines, et pour fêter en même temps la circoncision de ses trois petitsfils. Chez les Arabes, Persans et Turcs, ce n'est pas seulement la célébration du mariage des jeunes filles que l'on désigne par le mot noce; sous ce terme générique on comprend aussi la solennisation de la circoncision des garçons, parce que, dans les idées des Orientaux, les fêtes de mariages sont données uniquement à la fiancée et non point à l'époux, qui déjà, comme jeune garçon, a reçu dans les fêtes de la circoncision un dédommagement pour la douleur subie dans l'opération, de même que les réjouissances du mariage sont destinées à sécher les larmes de la jeune fille. Au milieu des réjouissances de Jenitschehr, Murad, pour reconnaître les assurances d'amitié du sultan d'Egypte, envoya à son tour à ce souverain pour ambassadeur Jasidschi - Oghli ( fils de l'écrivain), dont les fils, qui portèrent le même nom que leur père*, honorèrent la littérature ottomane sous le règne de Murad II.

A peine les fêtes étaient achevées, Ali-Pascha s'avança avec trente mille hommes pour châtier la perfidie de Sisman. La Bulgarie, autrefois la Mysie Inférieure, est un pays fertile, protégé, au nord, par le Danube, qui, dans cette partie de son cours, est large et profond, et, au sud, par la chaîne de l'Hœmus. Du côté de ces montagnes, la Bulgarie, dans toute sa longueur, n'est accessible que par ses défilés, auxquels correspondent sur la ligne parallèle du Danube autant de places plus ou moins fortifiées , en sorte que chaque passage venant de la Rumili est, pour ainsi dire, fermé par une forteresse bulgare. Les deux places les plus extérieures de la frontière septentrionale sont, vers l'ouest, Vidin, et, à l'est, Silistra ( le Bodène et le Dorostolos des Byzantins ) (2). Près de Vidin, se trouve , à l'est, Nicopolis, qui, à une époque postérieure, a usurpé la gloire d'une ancienne ville de ce nom située plus avant dans le pays (1 ); et près de Silistra, vers l'ouest, on rencontre Rusdschuk, à la place de l'ancienne Securisca ; et entre Nicopolis et Rusdschuk, là où était Saidava, s'élève la ville de Sistov, fameuse dans l'histoire des traités par la dernière paix conclue dans ses murs entre l'Autriche et la Porte. Les défilés de l'Hœmus correspondant à ces points de la frontière septentrionale, dans l'ordre où ils ont été cités, sont: 1° le Ssuluderbend (passage aqueux ) et le Capuluderbend, qui servent d'ouverture au défile le plus occidental; 2° celui d'isladi, célèbre plus tard par la victoire d'Hunyad, et qui mène à Vidin par Sofia et Nissa; 3° celui de Kasanlik, qui conduit à Nicopolis; 4° Demurkapu (la porte de fer ), débouchant vers Sistov; le cinquième et le sixième, percés à côté l'un de l'autre, se réunissent , au versant méridional de l'Hœmus, à Karinabad; mais, du côté du nord de cette montagne, la route de Rusdschuk traverse le cinquième, celle de Silistra le sixième, et le septième, Nadirderbend, mène également vers cette ville. De ces sept défilés, le plus occidental et le plus oriental sont les plus fameux dans l'antiquité : le premier a été décrit avec exactitude par Ammien, et le second, d'une manière plus poétique, par Théophylactus. Nous reviendrons sur le premier quand la marche de l'armée turque nous y conduira; mais nous rappelons en ce moment les paroles de Théophylactus sur Nadirderbend, parce qu'AiiPascha traversa d'abord avec son armée Tschalikawak , puis se dirigea vers Schumna et Parawadi par Nadirderbend. «Sabulen-Kanalin (dont on a fait Tschali-Kawak) est dans une situation délicieuse au milieu de la montagne; la plaine qui s'étend à ses pieds est couverte d'un tapis émaillé de fleurs; de vertes prairies se déploient au loin et reposent agréablement la vue , tandis que les ombres de la forêt couvrent comme une tente le voyageur qui gravit la hauteur. Mais, à l'heure de midi, il est brûlé par la chaleur, lorsque les rayons du soleil pénètrent dans les entrailles de la terre. Le pays abonde en sources dont les eaux ne glacent point celui qui s'y désaltère, et n'exercent au cime action malfaisante sur les membres qui s'y rafraîchissent. Des oiseaux, posés sur do tendres rameaux, réjouissent par leurs chants mélodieux le voyageur fatigué. Le lierre, le myrte et les ifs se marient avec mille autres fleurs dans une admirable harmonie; l'air est chargé de parfums dont les sens sont enivrés, etc »

C'est par ce passage que le grand vesir AliPascha s'avança vers Schumna, après avoir détaché Jaschsçhi-Beg , fils du beg'erbeg Timurtasch, avec cinq mille hommes, du côté de Parawadi(l). Cette ville, placée dans la profondeur de la dernière gorge orientale de l'Hœmus, fut emportée par la force; Schumna, si souvent quartier général des armées turques (2) dans les temps les plus récents, se rendit volontairement, à la nouvelle de la chute de Tirnowa (3), l'ancienne forteresse de Sisman. Ce prince se fortifia à Nicopolis où il fut assiégé par Ali-Pascha. Alors, il implora la paix. Le grand vesir l'emmena au camp de Murad, qui voulut bien traiter avec lui moyennant le payement du tribut échu et la remise de Silistra. Ali-Pascha poussa des partis, sous les ordres de Tughan-Beg, du côté de Kossova (4), à l'angle méridional de la Bosnie, au point de jonction de sa frontière avec celles de l'Albanie, de l'Herzogewine et de la Servie. Ces coureurs revinrent entraînant une foule de captifs. Ali-Pascha exigea pour leur rançon la remise de Tschete; puis, lorsqu'il fut en possession de la place, il se dispensa de tenir sa parole, attendu que Sisman, au 1 eu de livrer Silistra, la fortifiait de plus en plus, ainsi que Nicopolis. Le vesir poursuivit donc la guerre contre ce prince, prit le château de Dridschasa(5) par capitulation, emporta d'assaut celui d'Hirschova (6) sur le Danube, parut avec toutes ses forces devant Nicopolis, et réduisit le kral à se remettre, avec sa capitale et sa famille , à la merci du vainqueur. Le vesir l'envoya avec ses trésors et ses enfants à Tausli, dans le camp de Murad [1390l, qui lui laissa la vie, mais prit possession de toute la Bulgarie.
Le kral servien Lazare, voyant l'orage prêta fondre sur ses frontières, se prépara A la résistance; voulant même prévenir l'ennemi, il ordonna à son général Démétrius d'attaquer et d'enlever le château de Schehrkoï (1), situé au sommet d'une montagne escarpée sur la frontière de la Bulgarie, maintenant soumise aux Ottomans. A celte nouvelle, Ali-Pascha envoya en toute hâte Jachschi-Beg, le subaschi Aine-Beg et le pascha Sarudsche, avec dix mille hommes, pour reprendre la place. L'entreprise réussit. Le château fut rasé, la garnison emmenée prisonnière; mais Jachschi-Beg, qui en fit le rapport au sultan et demanda la permission de poursuivre l'ennemi, reçut l'ordre de revenir. Lazare n'épargna aucune peine pour déterminer ses voisins, les souverains d'Albanie et de Bosnie, à une ligue de peuples contre Murad, et, plein de confiance dans leur appui, il osa envoyer une provocation au sultan (2). Celui-ci avait rappelé d'Asie ses fils Bajesid et Jakub, qui gouvernaient alors les sandschaks de Kutahije et de Karasi (3), et fortifié son arméedes troupes auxiliaires deSsaru-Chan, Mentesche, Aidin et de Hamid (4). Parmi les souverains chrétiens européens, ses vassaux, il pouvait compter sur le prince de Serradsch et sur Constantin, prince de Gustendil (5). Un plus puissant renfort était le nom d'Ewrenos-Beg, le vieux compagnon d'armes d'Urchan, qui venait d'arriver â l'armée, de retour de son pèlerinage à la Mecque. Murad mena toutes ses troupes par le défilé de Succi (Ssuluderbcnd), le plus occidental de l'Hœmus, qui, selon le rapport d'Ammien Marcellin (6), s'élève graduellement du côté du nord ou de l'Ulyrie, descend brusquëmenë sur le versant de la Thraee, «t ne peut être franchi qu'avec peine à l'aide de sentiers étroits, pratiqués à travers les rochers. Des deux côtés de l'Hœmus , à parlir du point où le Rhodope s'en détache pour s'avancer au sud, s'étendent de vastes plaines; au nord se déploie la campagne de J;irdika ou Sofia, habitée par les Daces au temps d'Ammieu Marcelhn (1); au sud celle de Philippopolis, où demeuraient les Thraces. A son troisième jour de marche, Murad atteignit Ihtin an (2) (l'ancien Helike). Ici la route se partage : à droite, un chemin facile et commode conduit à Sofia, iNissa et Schchrkoï (3); par celui de gauche, qu'inlerrompent souvent les eaux manquant écoulement, on arrive péniblement aux bains chauds de Gustendil, à l'angle où l'Orbelos se joint au Rhodope. Suivant le conseil de son vassal chrétien, le prince de Serradsch, Murad choisit ce chemin, appelé Ssuluderbend, comme le plus court et menant le p'us vite a l'ennemi. Trois jours après son départ d'Ihtiman, il atteignit la pi. ine d'Alaeddin, où il s'arrêta deux jours, et, le lendemain, il était devaut Gustendil, où il fut reçu amica'ement par le seigneur du pays, son fidèle vassal: là, les guerriers fat ignés trouvèrent une nourriture si abondante que, selon l'expression de Neschri (4), on voyait couler des ruisseaux de lait et de miel. La première halte fut dans la grande val'ée d'Ulu-Owa (6), d'où Ewrenos fit une reconnaissance avec quarante cavaliers, et ramena quelques prisonniers (6). D'Ulu-Owa la marche se poursuivit vers Karatova (7), où l'on s'arrè:a plus longtemps. Un envoyé de Lazare, qui. sous prétexte d'apporter un défi, n'étnit venu en réalité que pour voir l'état de l'armée, dut rendre grâces à son caractère, s'il ne reçut, pour prix de son insolent message, qu'une réponse dédaigneuse (8). .Murad tint un conseil de guerre avec les chefs de son armée, et tous furent d'avis de s'avancer dans le pays de l'ennemi. Ewrenos-Beg et Jigit-Pascha prirent la conduite de lavant-garde. L'armée, tirant au nord, traversa les gorges de l'Orbelos, camp* à Gum.schbiszar ( 1 ), sur la rive occidentale àt la Morava, et passa le neuve dans la nuit, tambour battant, enseignes déployées, en six dt» visions, la première était conduite par le grand vesir, la seconde par le prince Bajesid, la troisième par Aine-Beg, la quatrième par le prince .lakub, la cinquième par Saridsch-Pascha , et la sixième par Murad en personne a La plaine de Kossova (en hongrois Rigoinazeu. en allemand le champ des merles) a cinq mil pas de largeur et vingt mille de longueur; traversée par une petite rivière, elle est enfermée de tous côtés par des montagnes de peu d'élévation, auprès desquelles sont bati de jolis villages (3). Là, les troupes de Murad se trouvèrent en face de l'armée, bien supérieure en no : bre, des j rinces alliés de Servie, de Bosnie, Herzogevvïne ei d'Albanie, et le sultan délibéra avec ses généraux pour savoir si l'on atlquerait sa s s'arrêter à la supériorité de l'ennemi (4). Plusieurs furent d'avis de réunir les chameaux devant le front de l'armée , afin de jeter le trouble dans les rangs des Européens par l'aspect étrange de ces animaux (ô), et de s'en servir en même temps comme d'une sorte de rempart. Le prince Bajesid combattit cette proposition. «Le ciel, disait-il, avait lusqu'alors couvert les armes ottomanes d'une protection si extraordinaire qu'il n'était pas besoin d'une telle ressource, un stratagème de cette nature portait atteinte à la confiance que l'on mettait en Dieu; il fallait combattre face à face et à découvert.» Le grand vesir app'iya ce sen'ùnenl do prince par le résultat de la consultation faite dans la nuit sur les feuillets du Kor.m , selon la coutume. Il était tombé sur ce passage: «O Prophète, dompte les infidèles et les hypocrites! et, en effet, souvent une faible troupe en abat une plus grande(l). »Le beglerbeg Timurtasch repoussa aussi la proposition par des motifs puisés dans l'expérience de la guerre plutôt que dans la religion; il représenta que les chameaux seraient effrayés par la grosse cavalerie plutôt qu'ils ne jetteraient la terreur dans les troupes opposées, et qu'en reculant, ils rompraient les rangs des Ottomans, au lieu de jeter le désordre dans ceux de l'ennemi (2). Le conseil se sépara à la nuit sans qu'une résolution eût été prise. Murad, découragé de voir que le vent, soufflant du côté de l'ennemi, chassait la poussière au visage des Ottomans, pria toute la nuit pour obtenir l'assistance d'en haut (3) et la faveur de mourir en martyr dans la défense de la vraie foi et de l'islam, qui seul peut donner la félicité. A la naissance du jour, les nuages de poussière tombèrent sous une pluie bienfaisante.

Du côté des alliés, dans le conseil de guerre, la proposition d'attaquer durant la nuit fut rejetée par Georges Castriota, qui prétendit que la nuit favoriserait la fuite de l'ennemi, le déroberait à sa destruction complète. Lorsque le ciel fut éclairci, les deux armées se trouvèrent en présence, prêtes au combat. Celle des infidèles, composée de Serviens, Bulgares, Bosniens, Albanais, Valaques, Polonais et même de Hongrois, d'après le témoignage de l'historien ottoman, était disposée dans cet ordre: Lazare, roi de Servie , commandait le centre, son neveu Wuk - Brankovich l'aile droite, et le roi de Bosnie, Thwarko, l'aile gauche. Les Ottomans étaient ainsi rangés: Murad choisit sa place accoutumée au nilieu de l'ordre de bataille, le prince Bajesid prit le commandement de la droite, le prince Jakub la conduite de la gauche. Au premier furent adjoints Ewrenos-Beg et Kurd, aga des Asabes; au second, le subaschi Aine-Beg et le chef ries pionniers Saridsche-Pascha. Haider, maître de l'artillerie, se tint au front avec ses pièces distribuées entre les janitscharcs; sur les derrières furent placés les bagages de l'armée (1). La bataille s'engagea, et déjà l'aile gauche des Ottomans commençait à plier, lorsque Bajesid accourut à son secours, brisant devant lui les tètes des ennemis avec une massue de fer. Le sang coulait à grands flots. Tout à coup, au milieu des morts et des mourants, s'avance un noble servien, Milosch-Kobilovitsch, qui, s'ouvrant violemment un passage a travers les rangs des tschauschs et des gardes du corps, s'écrie qu'il veut confier un secret à Murad. Sur un signe du sultan, on le laisse approcher; le Servien s'élance, et, au moment où il se courbait comme pour baiser les pieds de Murad, il lui plonge son poignard dans le ventre. Les gardes du corps se précipitent sur l'assassin; mais Milosch, plein de vigueur et d'agilité, en abat plusieurs; trois fois, par d'incroyables efforts, il échappe à la foule des assaillants, et cherche à gagner le bord du fleuve où il avait laissé son cheval, mais enfin, accablé par le nombre, il est renversé et mis en pièces (2). Cependant, malgré sa blessure mortelle, Murad eut encore assez de force d'àrae pour donner les ordres qui devaient achever la victoire. Lazare fut pris et amené dans la tente de Murad , qui se trouva en état de prononcer sa condamnation, et qui, avant d'expirer, vengea d'avance sa propre mort si prochaine par celle de son ennemi 1389.

Tel est le récit présenté par les historiens ottomans sur l'action de Milosch-Kobilovitsch; les Grecs et les Serviens ne rapportent pas de même le meurtre du sultan. Si les Turcs ont l'habitude de rabaisser les actions glorieuses des chrétiens, ceux-ci sont trop disposés à grandir leurs héros, à les revêtir des plus brillantes couleurs. Il faut donc opposer les uns aux autres les témoignagescontradictoires, et, dans le doute, s'abstenir de prononcer. Voici comme l'action de Kobilovitsch est racontée, non-seulement par les traditions serviennes, mais encore par l'un des Byzantins les plus dignes de foi, Jean Ducas, petit-fils de l'empereur de ce nom : « La veille de la bataille, le roi Lazare était à boire avec ses nobles dans des coupes appelées stravizas: a Vide cette coupe à ma santé, dit Lazare à Milosch, quoique tu sois accusé de nous trahir.—Merci, sans les stravizas, répondit Milosch, la journée de demain prouvera ma fidélité.» Le lendemain matin, Milosch ?e rendit sur un puissant coursier dans le camp ennemi , et demanda comme transfuge à être admis à baiser les pieds du sultan, ce qui lui fut accordé. Alors, il se baissa, et, saisissant le pied de Murad, il le jeta à bas de son siège, en l'attirant en avant, et lui plongea son poignard dans le cœur. Puis il s'enfuit avec une telle rapidité qu'il parvint à atteindre son cheval; mais, avant qu'il pût s'élancer en selle, il tomba percé de mille coups par les janitschares. Aussitôt, les Turcs engagèrent la bataille en fureur pour venger l'assassinat de leur souverain. Lazare ordonna au chef des Bosniens, Wladko-Bukovich, détenir tète aux Turcs avec vingt mille hommes. La première charge fut repoussée avec succès; mais, au moment où Wladko allait attaquer à son tour, le bruit se répandit dans l'armée que Tragos-Prowisch, général du despote , avait tourné ses armes contre les chrétiens; ce bruit, qui était faux, fut-il un effet du hasard ou bien un artifice des Turcs? On ne sut; mais, quoi qu'il en soit, Wladko, effrayé, s'enfuit avec les Bosniens, et Lazare, abandonné des siens, tomba, sans résistance, avec ses nobles entre les mains de l'ennemi. Conduit dans la tente du sultan mourant, il apprit alors seulement comment Milosch-Kobilovitsch, au moment décisif, avait prouvé la foi par lui jurée. «Grand Diu, s'écria Lazare, en levant les mains vers le ciel, appelle maintenant mon âme à toi, puisque tu m'as accordé la grâce de contempler, avant ma mort,mon ennemi expirant, frappé de la main d'un guerrier fidèle. » A l'instant le souverain de Servie et ses nobles furent exécutés devant le sultan agonisant, qui put encore entrevoir leurs cadavres. Au reste, d'après l'une ou l'autre version, quelle que soit la véritable, Murad ne fut point frappé dans une attaque à découvert, dans un combat d'homme à homme; le meurtre sur le champ de bataille a quelque chose de moins odieux que le coup porté dans la tente; Milosch, sortant d'un monceau de cadavres, aura bien pu exécuter le projet conçu et médité à l'avance;

ainsi, la vraisemblance se trouve du côté des historiens ottomans. Quoi qu'il en soit, le nom de Milosch-Kobilovitsch est inscrit dans les annales des Ottomans comme celui d'un meurtrier; et il est répété par les Serviens comme celui du vengeur de la liberté de la patrie. Et toutefois, d'après le témoignage irrécusable des écrivains de la Servie, l'action de kobilovitsch fut déterminée par l'ambition et par le désir de se laver du soupçon de trahison. Voici ce qui donna naissance à ce soupçon : W ukaschava et Mara, les deux filles de Lazare, étaient mariées, la première à Milosch, l'autre au rival de ce seigneur, Wuk-Brankovich. Les deux sœurs disputant un jour sur la valeur de leurs époux, Wukaschava appuya ses raisons par un soufflet. Mara se plaignit, en pleurant, a Braokovict qui appela son beau-frère en duel. Le combat eut lieu avec la permission du roi. Milosch renversa son adversaire à bas de son cheval, et le vaincu, par un vil ressentiment contre son vainqueur, l'accusa d'intelligence avec les Turcs. On a vu comment, la veille de la bataille, le roi, en présence de tous les grands, présenta la coupe d'argent à Milosch (1), et comment celui-ci accomplit la parole qu'il avait donne* • Ainsi, son action héroïque fut provoquée p r une querelle de femmes. Au reste, le nom de Milosch-Kobilovitsch est perpétué chez les Serviens et les Ottomans de plus d'une manière (2). Dans l'arsenal du serai, on conserve son armure et l'équipement de son cheval (3); et l'usage, observé encore aujourd'hui, à l'entrée du serai, pour les audiences du sultan, de faire introduire sans armes le personnage présenté par des chambellans qui lui tiennent les bras, ce cérémonial, plein de mesures préventives. « rapporte au meurtre de Murad (4). Sur le champ de bataille de Kossova, on montre trois grandes pierres, placées à la distance de cinquante aunes l'une de l'autre, qui marquent les trois bonds par lesquels Kobilovitsch échappa aux gardes du corps lancés sur lui (5); une chapelle turque marque l'endroit où Murad succomba; mais ses restes ne reposent point en ce lieu (1): ils furent transportés à Brusa et déposés contre la mosquée élevée par ses soins.

La vie de Murad justifia pleinement les deux surnoms de Chudawendkiar (seigneur) (2) et de Ghasi (vainqueur), sous lesquels il est célébré dans l'histoire des Ottomans. Il fut un champion infatigable dans la guerre sainte, et presque toujours un maître équitable. Cet hommage lui est rendu par Chalcondylas lui-même, malgré l'exécution de Sandschi et la scène si tragique deDemitoka, alors que le sultan faisait précipiter dans les flots de la Marizza les jeunes nobles grecs, ses prisonniers (1).

La même année où Murad tomba sous le poignard de Milosch-kobiloviisch, vit aussi mourir Behadeddin, le grand scheich des Nakschbendis, et le premier des poètes lyriques persans, Hafis, dont le style est le modèle du mysticisme (2). Ce synchronisme est ici indiqué, parce qu'il marque le plus haut degré de mysticisme et de la poésie des Persans, qui dès lors commencent à exercer une grande influence sur la littérature des Ottomans.


(1) Amurates autem per omnia imilansaequitatemCyri Cauibysis filii ; Chalcoad., I.
(2) Hadschi-Chalfa, Tables cbronologiques.
(1) Nescbri, fol. 90; SsadeddiB.foUôi fol. 12.
(2) Ssolalsade, fol. 12.
 (1) Parawadi dan*la Rumili d'Hadschi-Cbalfa, p. 3l, est l'ancien Probaton ; Mannert, vin , p. 139.
(2) Schumna, Rumilid'Hadschi-Chalfa,p. 35.
(3) D'aprè» Mannert , Tiii , p. 14l , Tirnawa était l'ancien ne l>impolis.
(4) La description de la plaine de Kossova se trouve dans Bonttni ns, et en outre dan* un ouvrage fort ancien et fort rare, Itinéraire de l'ambassade de Wegraysz a Coiistantinople auprès de l'empereur Suleiman, imprimé en 1531.

(5) Dan» Rratutti. Voy. a la page 138, Triciania.

(6) Dans Bratutti, p. 137 ; Hirdania.
Ci) Neschri.fol. 82.
(2)  foi.,s;.M Seadeddin, dans Bralutti, p. 145.
(3) Ibid., fol. 75.
(4) Seadeddin , dans Bratutti, p. 143. (5, Ibid., p. 145.
(6) Aminicn Marcellin , 1. xxi, p. 10.
on voyait couler des ruisseaux de lait et de miel. La première halte fut dans la grande vallée d'UluOwa
 d'UluOwa la marche se poursuivit vers Karatova (7),
(1) Amraion Marcellin, pas», cité. HmcvteinaB medi- terranneis Dacis. Ibiil
(2) La Huiinli d'Hadschi-Chalfa, p. 57; Neschri, fol. 81.
(3) Nescbri, fol. 82.
(4) /Wrf.,fol.82.
(5) Ibid.
(6) Ibid.
(7) Ibid.
(8) Ibid.
(1) Nescbri, fol 85.
(2) Ibid., toi. 83.
(3) Ronfinii rerum hunçaricarum Décades; Franco- furti, 1581, p. 471.
(4) Seadedclin, dans Bralutti, p. 146; fb).87.
(5) Ibid., p. 147.
(1) Neschri, fol. 87.
(2) Seadeddin,dansBratutti,p. 148.
(3) La prière se trouve tout au long dani Bratutti, P- 148el 149.
(1) Nescbri, fol. 90; SsadeddiB.foUôi fol. 12.
(2) Ssolalsade, fol. 12.

jeudi 23 mai 2013

Dossie: Kosova, Kosovo


 Dossie:Kosova
The details of this battle, famous for the destruction of the empire of Servia and the death of Sultan Murad Gazi Khan or Amurath I., are variously reported by the Greek chronicles, and especially those of Cantemir of Ducas, to Orbinus Ragusa and Chalcondyle. The story that we follow is from chronic Montenegro, written in 1740 by Bishop Petrovicz, metropolitan. It will therefore not be surprised if our narrative differs in several points that our learned colleagues told Bajezet items, Amuratii etc..
After the death of Stephen VI, eighth Emperor of Servia, which took place around the year 13) 5 Moisre his son, toddler, remained under the tutelage of Volkar Mernasicz, minister and favorite island his father, that latter had appointed regent of the empire. Mernasicz, who soon killed the young Moisre took possession of "empire. In the fight which soon broke out between the Greek emperor, John has léologue and his colleague li'sue Jean Cantacuènc, Mernasicz marched to the relief of Palaeologus, while Cantacuzènc called Orkan, Sultan of the Turks, still living in Asia.
The armies met, in 1355, nearly Demotika on the Ebro and Maritza, and the battle that took place the Servians were completely beaten: Mernasicz perished with its main ofliciers and almost all his family. As it did not allow the direct heirs, the leaders gathered serviens elected for their emperor or a count hospodar Lazare, a stranger to the family of the previous rulers. The Turks under Sultan Murad their Klian Gay, who settled a few years later, in Adrianople, applied themselves soon, i extend their domination in Europe.
From 1366 to 1378, Mourad conquered the Boulgarie, from 1392 to 1386 he submitted Macedonia, and then have to make the conquest of Servia, he gathered his strength in Asia and Europe, and came in 1389, camping on the borders of the empire, in Kosova, a town between the sources of Toplicza and Ibar between Pristina and Jeni bazaar. Lazarus, whose empire was already weakened by the loss of Boulgarie, that had conquered the Turks, and that of Dalmatia and Croatia, that had invaded the Hungarians did first ask peace sultaii Mourad. Having failed to get it, he gathered all he could muster the forces of his empire, and putting himself at their head, encamped west of the plain of Kosovo, in the presence of the Turks.
Lazarus had shared the command of his troops between two of his top generals, Milosz Obilevicz, his son, he was commander in chief, and volcar Brancovicz, to whom he gave the command of the cavalry.
The latter, unhappy to see in the Obilevicz orders, soon to form the draft avenge the betrayal, and entered into correspondence with the Sultan of the Turks, to whom he offered to deliver Lazarus, on condition that be recognized Emperor in his place.
At the same time, Brancovicz sought by every imaginable slander lose Obilevicz in the spirit of his sovereign. Finally, a meal where the Emperor met the principal leaders of his army, and Obilevicz Brancovicz publicly accused two generals, Jean Kassanovezicz Topliacinir and Milosz, of plotting the death of their sovereign. Obilevicz answered on the spot, and rejecting the accusation of betrayal on his enemy:
"As for me, he said, my justification does not consist in words but in fact. And, laying his command, he vowed to prove his innocence in killing Sultan Murad in the middle of his army. 11 immediately left the table with his two friends, and all three went to the Turkish camp in announcing himself as deserters. Obilevicz was introduced into the tent of Mourad, who had with him his vizier and his secretary. Taking advantage of this circumstance, he stabbed all three. But, looking out, sword in hand, the Turkish camp, he was overwhelmed by the number of attackers and was taken alive after seeing his two friends killed him. Baj was immediately zet-Jildevim or Bayezid, son and successor of Murad meets his army, and led the attack on the camp of the Servians. These, taking up arms in haste, began in defense with the greatest value.
But, taken by surprise and deprived of cavalry by the desertion of Brancovicz who abandoned them at the head of 12,000 horses, they were completely beaten after six hours of bloody combat. The Emperor Lazarus was taken with his principal officers, and led to Bajazet, which made them all beheaded, as well Obilevicz.
 
After this battle, he abandoned the conquest of Servia, whose empire was dissolved at rest, and fell back on Macedonia and Thessaly.
In 1448, there was a second battle in these plains Kossova. Huniades Jean, who came with a Hungarian army to rescue George, despot of Servia, then reduced to the province retains that name, it was defeated by Sultan Murad or Amurath II.

 
G. From Vaudoxcoirt

 Les détails de cette bataille, célèbre par la destruction de l'empire de Servie et la mort du sultan Mourad Gazi Khan ou Amurath I er, sont diversement rapportés par les chroniques grecques, et surtout par celles de Cantémir, de Ducas, d'Orbinus de Raguse et de Chalcondyle. Le récit que nous suivrons est tiré de la chronique du Monténégro, écrite vers 1740, par l'évêque Petrovicz, métropolitain. Il ne faudra donc pas s'étonner si notre narration s'écarte en plusieurs points de ce que nos savants collaborateurs ont dit aux articles Bajezet, Amuratii, etc.

Après la mort d'Etienne VI, huitième empereur de Servie, qui eut lieu vers l'an 13)5, son fils Moisre, enfant en bas âge, resta sous la tutelle de Volkar Mernasicz, ministre et favori île son père, que ce dernier avait nommé régent de l'empire. Mernasicz, ayant bientôt fait mourir le jeune Moisre, s'empara d« l'empire. Dans la lutte qui ne tarda pas à éclater entre l'empereur grec, Jean l'a léologue, et son col- li'sue, Jean Cantacuènc, Mernasicz marcha au secours de Paléologue, tandis que Cantacuzènc avait appelé Orkan, sultan des Turcs, résidant encore en Asie.

Les armées se rencontrèrent, en 1355, près de Demotika, sur l'Èbre ou Maritza, et dans la bataille qui eut lieu les Serviens furent complètement battus : Mernasicz périt avec ses principaux ofliciers et presque toute sa famille. Comme il ne laissait point d'héritiers directs, les chefs serviens réunis élurent pour leur empereur ou hospodar un comte Lazare, étranger à la famille des souverains précédents. Les Turcs, sous leur sultan Mourat Gai Klian, s'étant établis, peu d'années après, à Andrinople, s'appliquèrent bientôt, i agrandir leur domination en Europe.

De 1366 au 1378, Mourad fit la conquête de la Boulgarie; de 1392 à 1386, il soumit la Macédoine, et se disposant ensuite à faire la conquête de la Servie, il réunit ses forces d'Asie et d'Europe, et vint, en 1389, camper sur les frontières de cet empire, à Kosova, ville située entre les sources de la Toplicza et de l'Ibar, entre Pristina et Jeni-Bazar. Lazare, dont l'empire était déjà affaibli par la perte de la Boulgarie, qu'avaient conquise les Turcs, et par celle de la Dalmatie et de la Croatie, qu'avaient envahies les Hongrois, fit d'abord demander la paix au sultaii Mourad. N'ayant pu l'obtenir, il assembla tout ce qu'il put réunir des forces de son empire, et, se mettant à leur tête, vint camper à l'ouest de la plaine de Kosovo, en présence des Turcs.

Lazare avait partagé le commandement de ses troupes entre deux de ses principaux généraux, Milosz Obilevicz, son gendre, qu'il fit général en chef, et Volcar Brancovicz, à qui il confia le commandement de la cavalerie.

Ce dernier, mécontent de se voir sous les ordres d'Obilevicz, ne tarda pas à former le projet de se venger par la trahison, et entra en correspondance avec le sultan des Turcs, à qui il offrit de livrer Lazare, à condition d'être reconnu empereur à sa place.

En même temps, Brancovicz cherchait par toutes les calomnies imaginables à perdre Obilevicz dans l'esprit de son souverain. Enfin, dans un repas où l'empereur avait réuni les principaux chefs de son armée, Brancovicz accusa publiquement Obilevicz et deux généraux, Jean Kassanovezicz et Milosz Topliacinir, de tramer la mort de leur souverain. Obilevicz répondit sur le champ, et rejetant le reproche de trahison sur son ennemi :

« Quant à moi, dit- il, ma justification ne consistera pas dans des paroles, mais dans des faits. Et, déposant son commandement, il jura de prouver son innocence en tuant le sultan Mourad au milieu de son armée. 11 quitta aussitôt la table avec ses deux amis, et tous trois se rendirent au camp des Turcs, en s'annonçant comme déserteurs. Obilevicz fut introduit dans la tente de Mourad, qui n'avait près de lui que son visir et son secrétaire. Profitant de cette circonstance, il les poignarda tous trois. Mais, en cherchant à sortir, le sabre à la main, du camp des Turcs, il se trouva accablé par le nombre des assaillants, et fut pris vivant, après avoir vu ses deux amis tués à ses côtés. Aussitôt Baj a zet ou Bayézid-Jildevim, fils et successeur de Mourad, réunit son armée, et la conduisit à l'attaque du camp des Serviens. Ceux-ci, prenant les armes en toute hâte, se mirent en défense avec la plus grande valeur.

Mais, surpris à l'improviste et privés de cavalerie par la désertion de Brancovicz, qui les abandonnait à la tète de 12,000 chevaux, ils furent complètement battus après six heures d'un combat sanglant. L'empereur Lazare fut pris avec ses principaux officiers, et conduit à Bajazet, qui leur fit couper la tête à tous, ainsi qu'à Obilevicz.
 A l'issue de cette bataille, il renonça à la conquête de la Servie, dont l'empire était au reste dissous, et se rabattit sur la Macédoine et la Thessalie.

En 1448, il y eut une seconde bataille dans ces mêmes plaines de Kossova. Jean Huniades, qui était venu , avec une armée hongroise, au secours de Georges, despote de la Servie, réduite alors à la province qui conserve ce nom, y fut battu par le sultan Mourad ou Amurath II.

 G. De Vaudoxcoirt

 I dettagli di questa battaglia, famosa per la distruzione dell'impero di Servia e la morte del sultano Murad Khan Gazi o Amurath I., sono variamente riportati dalle cronache greche, in particolare quelle di Cantemir di Ducas, a Orbinus Ragusa e Chalcondyle. La storia che seguiamo è da cronica Montenegro, scritto nel 1740 dal vescovo Petrovicz, metropolitano. Non sarà quindi da stupirsi se il nostro racconto differisce in più punti che i nostri colleghi hanno imparato raccontate articoli Bajezet, Amuratii ecc.
Dopo la morte di Stefano VI, ottavo imperatore di Servia, che ha avuto luogo intorno all'anno 13) 5 Moisre suo figlio, bambino, rimase sotto la tutela di Volkar Mernasicz, ministro e isola preferita del padre, che Quest'ultimo aveva nominato reggente dell'impero. Mernasicz, che ha appena ucciso il giovane Moisre prese possesso di "impero. Nella lotta che presto scoppiata tra l'imperatore greco, John ha léologue e il suo collega Jean li'sue Cantacuènc, Mernasicz marciato per il sollievo dei Paleologo, mentre Cantacuzènc chiamato Orkan, sultano dei Turchi, che ancora vivono in Asia.
Gli eserciti si incontrarono, nel 1355, quasi Demotika sul fiume Ebro e Maritza, e la battaglia che ha avuto luogo il Serbi furono completamente battuti: Mernasicz perì con i suoi principali ofliciers e quasi tutta la sua famiglia. Come non ha permesso gli eredi diretti, i leader riuniti serviens eletti per il loro imperatore o un conteggio Hospodar Lazare, un estraneo alla famiglia dei governanti precedenti. I Turchi guidati dal sultano Murad loro Klian Gay, che si stabilirono alcuni anni più tardi, ad Adrianopoli, si applica presto, porgo loro dominio in Europa.
Dal 1366-1378, Mourad conquistato il Boulgarie, 1392-1386 ha presentato la Macedonia, e poi a fare la conquista di Servia, ha raccolto la sua forza in Asia e in Europa, ed è venuto nel 1389, il campeggio ai confini dell'impero, in Kosovo, una città tra le fonti di Toplicza e Ibar tra Pristina e bazar Jeni. Lazzaro, il cui impero è stato già indebolito dalla perdita di Boulgarie, che aveva conquistato i turchi, e quello della Dalmazia e Croazia, che aveva invaso gli ungheresi prima hanno chiesto la pace sultaii Mourad. Non essendo riuscito a farlo, ha raccolto tutto quello che poteva radunare le forze del suo impero, e mettendosi alla loro testa, si accampò ad ovest della piana di Kosovo, alla presenza dei Turchi.
Lazzaro aveva condiviso il comando delle sue truppe fra due dei suoi migliori generali, Milosz Obilevicz, suo figlio, che era comandante in capo, e volcar Brancovicz, al quale diede il comando della cavalleria.
Quest'ultimo, scontenti di vedere negli ordini Obilevicz, presto per formare il progetto di vendicare il tradimento, ed è entrato in corrispondenza con il sultano dei Turchi, ai quali offriva di consegnare Lazzaro, a condizione che essere riconosciuto imperatore al suo posto.
Allo stesso tempo, Brancovicz cercato da ogni calunnia immaginabile perdere Obilevicz nello spirito del suo sovrano. Infine, un pasto in cui l'imperatore ha incontrato i principali dirigenti del suo esercito, e Obilevicz Brancovicz accusato pubblicamente due generali, Jean Kassanovezicz Topliacinir e Milosz, di tramare la morte del loro sovrano. Obilevicz risposto sul posto, e respingendo l'accusa di tradimento il suo nemico:
"Quanto a me, ha detto, la mia giustificazione non consiste in parole, ma in realtà. E, posa il suo comando, ha promesso di provare la sua innocenza nell'uccidere sultano Murad nel bel mezzo del suo esercito. 11 ha lasciato immediatamente il tavolo con i suoi due amici, e tutti e tre sono andati al campo turco, annunciando se stesso come disertori. Obilevicz è stato introdotto nella tenda di Mourad, che aveva con se il suo visir e il suo segretario. Approfittando di questa circostanza, ha accoltellato tutti e tre. Ma, guardando fuori, la spada in mano, il campo turco, è stato sopraffatto dal numero di attaccanti ed è stato portato in vita dopo aver visto i suoi due amici lo hanno ucciso. Baj è stato immediatamente ZET-Jildevim o Bayezid, figlio e successore di Murad incontra il suo esercito, e ha portato l'attacco al campo di Serbi. Questi, prendere le armi in fretta, ha iniziato in difesa con il valore più grande.
Ma, preso di sorpresa e privato della cavalleria dalla diserzione di Brancovicz che li ha abbandonati alla testa di 12.000 cavalli, sono stati completamente sconfitti dopo sei ore di lotta cruenta. L'Imperatore Lazzaro è stata scattata con i suoi principali ufficiali, e ha portato a Bajazet, che li rendeva tutti decapitati, così Obilevicz.
 
Dopo questa battaglia, ha abbandonato la conquista della Serbia, il cui impero è stato sciolto a riposo, e ricadde sulla Macedonia e Tessaglia.
Nel 1448, ci fu una seconda battaglia in queste pianure Kossovo. Huniades Jean, che è venuto con un esercito ungherese a salvare George, despota di Servia, poi ridotto a provincia conserva quel nome, è stato sconfitto dal sultano Murad o Amurath II.

 
G. Da Vaudoxcoirt

 
Die Details dieser Schlacht sind berühmt für die Zerstörung des Reiches von Serbien und dem Tod von Sultan Murad Khan Gazi oder Amurath I., verschieden von den griechischen Chroniken, und vor allem diejenigen von Cantemir von Ducas gemeldet, um Orbinus Ragusa und Chalcondyle. Die Geschichte, die wir folgen, ist von chronischen Montenegro, im Jahre 1740 von Bischof Petrovicz, metropolitan geschrieben. Es wird daher nicht wundern, wenn unsere Erzählung unterscheidet sich in mehreren Punkten, dass unsere Kollegen gelernt Bajezet Artikel, Amuratii usw. erzählt werden.
Nach dem Tod von Stephen VI, achte Kaiser von Serbien, die um das Jahr 13) dauerte 5 Moisre seinen Sohn, Kleinkind, blieb unter der Vormundschaft des Volkar Mernasicz, Minister und Lieblingsinsel seinem Vater, dass Letzterer hatte Regenten des Reiches ernannt. Mernasicz, der bald tötete den jungen Moisre nahm Besitz von "Reich. In dem Kampf, der bald brach zwischen dem griechischen Kaiser, John léologue und sein Kollege Jean li'sue Cantacuènc hat, marschierten Mernasicz zur Erleichterung Palaiologos, während Cantacuzènc genannt Orkan, Sultan der Türken, leben immer noch in Asien.
Die Armeen trafen, im Jahr 1355, fast Demotika am Ebro und Maritza, und die Schlacht, die stattgefunden haben die Serben wurden vollständig geschlagen: Mernasicz umgekommen mit ihren wichtigsten ofliciers und fast alle seiner Familie. Da es nicht zulassen, dass die direkten Erben, versammelten sich die Staats-und Regierungschefs für ihre Burgknecht Kaiser oder einer Zählung hospodar Lazare, ein Fremder in der Familie der früheren Herrscher gewählt. Die Türken unter Sultan Murad ihre Klian Homosexuell, der ein paar Jahre später angesiedelt, in Adrianopel, widmeten sich bald verlängern i ihre Herrschaft in Europa.
Von 1366 bis 1378, die Mourad Boulgarie erobert, von 1392 bis 1386 legte er Mazedonien, und dann müssen die Eroberung von Serbien zu machen, versammelte er seine Stärke in Asien und Europa, und kam im Jahr 1389, Camping an den Grenzen des Reiches, in Kosova, einer Stadt zwischen den Quellen und Toplicza Ibar zwischen Pristina und Jeni Basar. Lazarus, dessen Reich wurde bereits durch den Verlust von Boulgarie, die den Türken erobert hatte geschwächt, und dass von Dalmatien und Kroatien, das die Ungarn eingefallen waren wollte zuerst fragen Frieden sultaii Mourad. Nach dem gescheiterten um es zu bekommen, sammelte er alles, was er konnte, die Kräfte seines Reiches aufbringen, und setzen sich an ihre Spitze, lagerten Westen der Ebene von Kosovo, in Anwesenheit der Türken.
Lazarus hatte das Kommando über seine Truppen zwischen zwei seiner Generäle, Milosz Obilevicz, sein Sohn geteilt war er Oberbefehlshaber und volcar Brancovicz, denen gab er das Kommando über die Kavallerie.
Letztere, unglücklich in den Obilevicz Bestellungen sehen, bald bilden der Entwurf den Verrat zu rächen, und trat in Korrespondenz mit dem Sultan der Türken, denen er angeboten, Lazarus liefern, unter der Bedingung, dass erkannte Kaiser an seiner Stelle sein.
Zur gleichen Zeit suchte Brancovicz von jedem erdenklichen Verleumdung verlieren Obilevicz im Geiste seines Souveräns. Schließlich, eine Mahlzeit, wo der Kaiser trafen sich die wichtigsten Führer seiner Armee, und Obilevicz Brancovicz öffentlich beschuldigt zwei Generäle, Jean Kassanovezicz Topliacinir und Milosz, der Planung der Tod ihres Souveräns. Obilevicz antwortete auf der Stelle, und die Ablehnung der Vorwurf des Verrats an seinem Feind:
"Was mich betrifft, sagte er, meine Rechtfertigung nicht in Worten, sondern in der Tat bestehen. Und über seinem Kommando, schwor er, um seine Unschuld zu töten Sultan Murad in der Mitte seiner Armee zu beweisen. 11 sofort verließ den Tisch mit seinen beiden Freunden, und alle drei gingen an die türkische Lager in der Ankündigung selbst als Deserteure. Obilevicz wurde in das Zelt der Mourad, der mit ihm hatte sein Wesir und seine Sekretärin eingeführt. Unter Ausnutzung dieser Umstand, stach er alle drei. Aber, heraus schauen, Schwert in der Hand, das türkische Lager, wurde er von der Anzahl der Angreifer überwältigt und lebendig gemacht, nachdem er seine beiden Freunde ihn getötet. Baj war sofort zet-Jildevim oder Bayezid, Sohn und Nachfolger von Murad trifft seine Armee und führte den Angriff auf das Lager der Serben. Diese unter den Waffen in Eile, begann in der Abwehr mit dem größten Wert.
Aber, überrumpelt und beraubt Kavallerie durch die Desertion von Brancovicz, die sie an der Spitze von 12.000 Pferde verlassen, wurden sie vollständig nach sechs Stunden blutigen Kampf geschlagen. Der Kaiser Lazarus war mit seinem Hauptoffiziere genommen und führte zu Bajazet, die sie alle enthaupten gemacht sowie Obilevicz.
 
Nach dieser Schlacht, verließ er die Eroberung von Serbien, dessen Reich wurde in Ruhe gelöst und fiel zurück auf Mazedonien und Thessalien.
Im Jahre 1448 gab es eine zweite Schlacht in diesen Ebenen Kossova.
Huniades Jean, der mit einer ungarischen Armee kam, um zu retten George, Despot von Serbien, dann in die Provinz reduziert behält diesen Namen, es wurde von Sultan Murad oder Amurath II besiegt.

 
G. Von Vaudoxcoirt

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Je ponce que chaque étér humain a besoin de savoir d'oû on vienne, de quelle origine et quelle pays.
Par fois l'Encyclopédie ne sufit pas, ex. sur les origines du peuple serbe il manque la question clef; d'ou viens t-il les serbes d'Europe ?
Cet page vous fournie des doc. des pages des livres comme témoingage sur leurs origine et leurs véritable parcoure jus' que acctuélel Kosovo qui l'ont ocuper en 1217 aprés notre ére.


Vous conaissée l'histoire du peuple serbe ?